L’année 2020 fut mouvementée pour le secteur de l’immobilier et plus particulièrement celui de la location. En effet, le marché locatif en 2020 a été mis sur pause pendant les 2 mois de confinement. Cependant, il a su rattraper son retard avant même que le déconfinement soit annoncé.
Il faut souligner que la crise sanitaire a provoqué chez de nombreux Français une baisse importante de leurs revenus. C’est pour cela qu’ils ont dû renoncer à leur projet d’achat et se sont donc repliés sur la location. Ainsi, la hausse des loyers, restant moins importante que la fluctuation des prix des logements mis à la vente au cours de l’année 2020, a favorisé cette tendance à la location. De plus, les demandeurs de logement et le marché locatif restent moins tendues que celui de la vente.
Très forte hausse de la demande locative
Entre les personnes ayant déjà pour projet de déménager et ceux qui ont vu leur projet d’achat compromis, le marché locatif n’a pas réellement souffert de cette crise sanitaire. Effectivement, le marché a vu sa demande de logements fortement augmenter (+66 % de français étaient en recherche d’un logement en location au mois de mai).
De plus, un autre profil de demandeur a fortement augmenté pendant la crise, celui des étudiants. En effet, suite à un important taux de réussite du baccalauréat, aux réponses tardives des structures universitaires, ou encore à des étudiants qui ont préféré continuer les études au lieu de se lancer sur le marché du travail, le nombre d’étudiants en recherche de logement a augmenté (plus de 230 000 étudiants).
Cependant, malgré une hausse de la demande de location des Français, celle-ci reste assez concentrée sur les grandes agglomérations. Et cela, malgré l’attractivité des provinces qui proposent des logements en location à faibles loyers.
Plus de logement sur le marché locatif en 2020
De toute évidence, un afflux important de logements a fait leur entrée sur le marché locatif en 2020. Cela s’explique principalement par de nouveaux propriétaires bailleurs habituellement positionnés sur le marché de la location saisonnière. En effet, l’activité touristique ayant été quasi inexistante en France au cours de l’été 2020, les propriétaires bailleurs se sont vite adaptés à la situation sanitaire. Ces derniers ont ainsi mis leur bien immobilier en location meublé longue durée.
De plus, la remise en location de logements étudiants effectuée plus tôt que les années précédentes augmente le nombre de logements disponibles à la location. En effet, les étudiants libèrent habituellement leurs logements à la fin de l’année universitaire (début de l’été) afin de retourner chez leurs parents. Cette année, en raison du confinement les logements étudiants ont été libérés au mois de mai. Ce qui a provoqué une importante hausse d’annonces de logements sur le marché locatif en 2020. Le nombre d’annonces de logements en location a augmenté de +14,9 % en seulement un an.
Fun fact : Dans les grandes agglomérations certains logements ne mettent qu’une à deux journées avant d’être loués.
Une hausse des loyers des logements sur le marché locatif
A savoir que les loyers sont soumis à une révision annuelle calculée grâce à l’Indice de Référence des Loyers (IRL). L’année 2020 ne fera donc pas exception ! En effet, l’offre et la demande de logements ne sont pas les seuls éléments à avoir augmenté. Les loyers ont eux aussi augmenté de manière moins importante, mais tout de même présente. En effet, le montant du loyer des locations a augmenté de 2,6 % et les locations meublées de 3 %.
Impact du COVID19 sur le marché locatif
La crise sanitaire du COVID19 aurait pu avoir un impact négatif pour le marché de la location en 2020 à cause du confinement et de l’ensemble des restrictions sanitaires imposées par le Gouvernement. Cependant, cela n’a pas été le cas. Certes, le deuxième confinement a entrainé de nouvelles restrictions en matière de visite ou encore d’états des lieux (entrants et sortants) mais cela reste toujours possible. De nouvelles technologies se sont démocratisées, telles que les visites virtuelles, afin de palier à ces nouvelles contraintes sanitaires.